Le sport peut-il aggraver le reflux gastrique ?

Oui. Les efforts intenses, explosifs ou prolongés, ainsi que ceux qui augmentent la pression abdominale, peuvent provoquer ou aggraver les remontées acides pendant ou après le sport.

Quels sports favorisent le plus le reflux gastrique ?

Les sports à impacts ou à forte pression abdominale : course à pied intense, trail, sprint, musculation lourde, haltérophilie, CrossFit, rugby, sports de combat, aviron et cyclisme de compétition.

Quels sports pratiquer en cas de reflux gastrique ?

Les activités à intensité douce ou modérée : marche, randonnée, vélo modéré, natation douce, yoga adapté, pilates, renforcement léger et gym douce.

Pourquoi ai-je des remontées acides pendant ou après le sport ?

Cela est lié à l'augmentation de la pression abdominale, au relâchement temporaire du sphincter inférieur de l'œsophage, à la digestion incomplète si le repas est trop proche de la séance, et parfois à la déshydratation.

Peut-on faire du sport avec une hernie hiatale ?

Oui, mais en évitant les exercices qui augmentent fortement la pression abdominale (charges lourdes, abdominaux classiques, sauts). La marche, la natation douce, le vélo modéré et le yoga adapté sont recommandés.

Peut-on faire du sport avec une gastrite ?

En cas de gastrite, l'activité physique doit être douce : marche, stretching, yoga, vélo léger. Les sports intenses sont déconseillés tant que les douleurs persistent.

Comment éviter les brûlures d’estomac pendant le sport ?

Il faut éviter les repas lourds avant l’effort, rester bien hydraté, limiter les aliments acides ou gras, éviter les boissons gazeuses, privilégier une respiration fluide et éviter les efforts explosifs.

Sport et reflux gastrique: causes, sports à éviter et solutions

Article mis à jour le21 novembre 2025par l’équipe médicale et paramédicale du site|Publié le29 décembre 2020

Les bienfaits d’une activité physique ou sportive régulière ne sont plus à démontrer.
Toutes les études le prouvent : les personnes physiquement actives développent moins de maladies physiques et mentales que les personnes inactives.

Cependant, malgré ces effets positifs, il est important de rappeler que le sport peut aussi provoquer certains troubles gastro-intestinaux.
L’un des plus fréquents et l’un des plus gênants est le reflux gastrique, en particulier les remontées acides pendant ou après le sport.

Pourquoi le sport déclenche-t-il parfois une remontée acide ?

Quels sont les symptômes typiques du reflux gastrique pendant l’effort ?

Quels sports sont les plus à risque ?

Quelles solutions permettent de continuer à pratiquer une activité physique sans douleurs ni brûlures ?

Sommaire

Sport et le reflux gastrique: description
Pourquoi le sport provoque des remontées acides ?
Sports sont à conseiller et à déconseiller
Prévention et traitement : sport et reflux gastrique

Sport et le reflux gastrique: description du problème

Dans certaines conditions, le sport peut avoir un effet apaisant et bénéfique sur le digestion. Il stimule le transit, réduit le stress (facteur majeur du reflux) et favorise une meilleure mobilité du diaphragme. Mais à l’inverse, certaines activités physiques peuvent devenir une cause directe ou indirecte de reflux gastrique, que ce soit pendant l’effort ou juste après.
Les plus sportifs d’entre vous ont très certainement déjà ressenti des symptômes liés au reflux gastrique lors de leur pratique sportive: pyrosis, brûlures d’estomac, régurgitations, remontées acides dans la gorge, etc.

Si ces symptômes persistent, il est important de mettre rapidement en place des solutions pour y remédier. Continuer à s’entraîner malgré un reflux gastrique actif peut fragiliser progressivement les tissus de l’œsophage, entraîner une inflammation, et rendre les symptômes de plus en plus fréquents, jusqu’à gêner durablement la pratique sportive.

Pour rappel, le reflux gastrique, aussi appelé reflux gastro-oesophagien (RGO) se produit quand l’acide gastrique remonte vers l’oesophage. Contrairement à l’estomac, l’oesophage ne dispose d’aucune protection pour faire face à un afflux d’acidité gastrique.
Lorsque les remontées acides se produisent avec répétition dans le temps, une faiblesse commence à s’installer au niveau du sphincter œsophagien inférieur (SOI).

Ce sphincter agit comme un clapet. Lorsqu’il est fermé, il permet de contenir dans l’estomac la nourriture, le liquide et l’acide gastrique. Mais lorsque ce sphincter est affaibli, trop sollicité ou soumis à une pression excessive (ce qui arrive souvent durant certains sports), il peut laisser passer de l’acide vers l’œsophage.
D’où la sensation inconfortable de brûlures d’estomac ou de remontées gastriques du sternum vers la poitrine.
Certaines personnes atteintes de reflux acide peuvent également ressentir une impression de boule dans la gorge, des nausées, de la toux liée au reflux et divers maux d’estomac.

Pourquoi le sport provoque des remontées acides ?

Le reflux gastrique pendant le sport est principalement lié à trois mécanismes : une augmentation de la pression intra-abdominale, une altération temporaire de la motricité digestive, et des erreurs alimentaires ou d’hydratation avant l’effort. Ces facteurs, seuls ou combinés, facilitent la remontée du contenu gastrique vers l’œsophage, surtout lors d’activités intenses.

Pression intra-abdominale trop élevée à l’effort

L’un des facteurs les plus déterminants du reflux gastrique pendant le sport est la pression intra-abdominale. En temps normal, l’équilibre entre la pression dans l’abdomen et la pression au niveau de l’œsophage empêche l’acide gastrique de remonter. Mais lors d’un effort physique, cet équilibre se rompt.

Ce qui augmente la pression abdominale pendant le sport :

contraction importante des muscles abdominaux,
impacts répétés (course, sauts, changements de direction),
mouvements explosifs,
respiration bloquée (effet de Valsalva lors d’un effort intense),
port de charges lourdes.

Cette pression accrue pousse mécaniquement le contenu de l’estomac vers l’œsophage, surtout si le sphincter œsophagien inférieur (SOI) est déjà fragile ou sujet à des relâchements.

Pourquoi les sportifs y sont sensibles ?
Même si la pression est chronique chez les personnes obèses ou enceintes, elle peut apparaître de manière ponctuelle mais très marquée chez les sportifs, surtout lors de sports :

intenses,
explosifs,
de longue durée,
impliquant un gainage important ou un port de charges lourdes.

Au plus l’effort est lié à une pratique physique intensive ou de longue durée, au plus il génère des pressions intra-abdominales susceptibles de favoriser l’apparition de reflux gastrique

Motricité de l’oesophage altérée

Lors d’un entraînement soutenu, le système nerveux sympathique s’active pour optimiser les performances du corps. Pour alimenter les muscles, il augmente le débit cardiaque, mais réduit en parallèle le flux sanguin vers le système digestif.

Conséquences directes :

œsophage et estomac moins irrigués,
digestion ralentie,
contractions digestives altérées,
diminution temporaire du tonus du sphincter œsophagien inférieur.

Le sphincter inférieur de l’œsophage joue alors moins bien son rôle de « clapet », ce qui favorise les remontées acides, notamment lors d’un effort prolongé ou très soutenu.

En résumé :

Effort intense → digestion ralentie → clapet plus faible → reflux facilité.
Effort doux à modéré → meilleure digestion → reflux souvent diminué.

Alimentation inadaptée ou mauvais timing avant le sport

Un autre facteur clé du reflux gastrique pendant ou après le sport est la gestion du repas avant l’effort.

Erreurs fréquentes avant une séance de sport :

manger trop près de la séance,
consommer un repas copieux juste avant l’effort,
aliments épicés, gras, frits ou acides,
boissons gazeuses, sodas, jus de fruits acides,
alcool consommé la veille ou le jour même.

Ces aliments augmentent l’acidité gastrique et ralentissent la vidange de l’estomac, ce qui rend les remontées acides pendant le sport beaucoup plus probables.

Recommandations générales :

prendre un repas léger et équilibré au moins 2h30 à 3h avant la séance,
préférer une petite collation digeste 60 à 90 minutes avant l’effort si besoin,
éviter les aliments trop gras, acides ou épicés avant de faire du sport.

Déshydratation et baisse de la production de salive

a salive joue un rôle fondamental dans la neutralisation de l’acide gastrique. Elle contient des substances tampons qui protègent naturellement l’œsophage. Or, pendant un effort physique, la production de salive diminue souvent, surtout si l’on respire beaucoup par la bouche ou si l’on boit insuffisamment.

En cas de déshydratation, l’absence de salive suffisante laisse l’acide non neutralisé, ce qui accentue les brûlures d’estomac et les irritations de l’œsophage, aussi bien pendant l’exercice que dans les heures qui suivent.

Conséquences d’une hydratation insuffisante pendant le sport :

brûlures d’estomac plus intenses,
reflux plus acides et plus douloureux,
symptômes de reflux qui se prolongent après l’effort.

Une hydratation régulière, en petites quantités fractionnées, aide au contraire à limiter l’irritation de l’œsophage et à réduire la fréquence des remontées acides pendant l’activité sportive.

Sport et reflux gastrique : Quels sports sont à conseiller et à déconseiller ?

Quels sports sont les plus susceptibles de provoquer des remontées acides ?

Certains sports augmentent fortement la pression intra-abdominale, créent des secousses importantes ou demandent des efforts prolongés à haute intensité. Ces conditions favorisent l’apparition de reflux gastrique pendant ou après le sport.

Sports généralement déconseillés en cas de reflux gastrique

De manière générale, sont à éviter (ou à adapter) les sports qui impliquent :

des efforts intenses ou explosifs,
des efforts prolongés à haut régime,
des impacts répétés ou rebonds,
des pressions abdominales importantes.

Exemples fréquents de sports aggravant le reflux gastrique :

rugby et sports de contact,
sports de combat,
musculation lourde et haltérophilie,
gymnastique et mouvements inversés,
crossfit et HIIT,
course à pied longue ou intense,
trail, sprint, sauts répétés,
aérobic, corde à sauter,
cyclisme de compétition,
aviron et sports d’endurance poussée.

Ces disciplines sollicitent fortement le diaphragme, augmentent la pression abdominale ou créent des chocs verticaux — trois facteurs majeurs de remontée acide pendant le sport.

Quels sports privilégier en cas de reflux gastrique ?

Bonne nouvelle : dans la plupart des cas, il n’est pas nécessaire d’arrêter le sport. Il suffit souvent d’adapter l’intensité et de choisir des pratiques moins agressives pour le système digestif.

Sports généralement bien tolérés :

marche et randonnée douce,
vélo à intensité faible à modérée,
natation (hors efforts explosifs),
pilates doux et renforcement léger,
yoga adapté (sans inversions ni compressions abdominales),
elliptique et rameur en intensité légère,
exercices de respiration diaphragmatique,
gym douce et mobilité articulaire.

Règle clé : tous les sports peuvent être pratiqués, mais en évitant les phases explosives, intenses ou prolongées. Une activité réalisée à intensité faible ou moyenne est généralement bénéfique pour le reflux.

Reflux gastrique et sport de haut niveau

De nombreux athlètes professionnels souffrent de reflux gastro-œsophagien lié au sport, en particulier ceux qui pratiquent des disciplines exigeantes. Les problèmes observés incluent: cardia ouvert, hernie hiatale, extrasystole et reflux gastrique, glaire dans la gorge, difficulté respiratoire liée au reflux gastrique, etc.

Les études montrent que les coureurs d’endurance et d’ultra-endurance sont presque deux fois plus susceptibles de souffrir de reflux que les athlètes d’autres disciplines comme les nageurs ou les cyclistes.

Un article détaillé aborde plus spécifiquement ce sujet : Reflux gastrique et course à pied

Prévention et traitement du reflux gastrique

Vous pratiquez une activité physique ou sportive et vous souffrez de reflux gastrique ?
Vous désirez savoir comment améliorer, prévenir et traiter le reflux gastrique ?

Il existe de nombreux moyens pour y arriver avec notamment des conseils spécifiques pour les sportifs.
Cependant, dans tous les cas, il est impératif de respecter 2 conditions :

Tout d’abord, il convient de consulter un médecin spécialiste, surtout si le problème est récurrent. Celui-ci est le seul à pouvoir établir un diagnostic précis du problème. Il peut également, en cas de complications, prescrire des médicaments antiacides (inhibiteurs de la pompe à protons, IPP) très efficaces à court terme. Ces médicaments antiacides permettent de stopper partiellement ou totalement la sécrétion d’acidité de l’estomac durant la période du traitement. La muqueuse oesophagienne est ainsi moins exposée à l’acide, moins irritée et peut éventuellement cicatriser en cas de lésions.
Toutefois, ces traitements à base de médicaments antiacides ne règlent pas le problème de fond, car ils ne traitent pas la cause du reflux, mais ses conséquences! Une fois le traitement terminé, la probabilité de voir réapparaître les symptômes est élevée si les facteurs à l’origine du reflux ne sont pas corrigés.
La 2ème condition est la plus importante. Pour soigner le reflux gastrique, il est avant tout INDISPENSABLE de mettre en place des mesures préventives et curatives efficaces. Elles sont nombreuses et relativement faciles à mettre en place.Tous les médecins sont d’accord pour dire que ces mesures sont prioritaires pour éviter toutes complications. Paradoxalement, rares sont ceux qui informent de manière complète et précise à ce sujet (Manque de temps ? Perte de rentabilité ?).
Pourtant, depuis de nombreuses années, des mesures préventives et curatives totalement naturelles font l’objet de milliers d’études scientifiques. Les résultats de certaines études sont catégoriques et prouvent qu’il existe bel et bien de nombreux moyens pour soigner naturellement le reflux gastrique.
Ces études démontrent également que la grande majorité des facteurs à l’origine du reflux gastro-oesophagien sont dus à notre mode de vie au quotidien : alimentation, façons de consommer, mauvaises postures, stress, poids, etc.

D’où l’importance d’être informé par rapport à toutes ces causes et de proposer des solutions naturelles, durables et dont l’efficacité a pu être vérifiée par des études et des publications scientifiques sérieuses (et récentes de préférence). Une fois détectées, il convient alors de les traiter NATURELLEMENT et EFFICACEMENT.

Ne pas appliquer ces mesures au quotidien, revient à accélérer un peu plus chaque jour l’arrivée des complications. Tout cela, à cause d’un manque d’information!

En finir naturellement avec le reflux gastro-oesophagien

C’est dans cette optique qu’un travail de recherche de plusieurs années a été réalisé, compilé, vulgarisé et publié dans le livre « En finir naturellement avec le reflux gastro-oesophagien ».
Grâce au succès que remporte ce livre numérique auprès des lecteurs, celui-ci continue d’évoluer et d’être mis à jour sans relâche depuis 8 ans. Le format numérique du livre lui permet d’être mis à jour plusieurs fois par an, de manière à proposer un contenu particulièrement actualisé.

Basé sur une approche scientifique documentée, couplée avec l’expérience de l’auteur (coach nutritionnel et sportif) et de 2 autres experts (docteur en médecine et psychologue), ce livre donne toutes les clés pour en finir naturellement avec le reflux gastro-oesophagien.
Ce livre numérique propose un contenu unique en son genre! Vous serez enfin capable de comprendre et d’identifier les causes réelles de votre reflux, et ce, avec méthode. Vous saurez également comment mettre en place des solutions concrètes, naturelles et dont l’efficacité a été prouvée scientifiquement.

Soignez naturellement votre reflux gastrique

Les alternatives naturelles qui fonctionnent

311

Référence à 311 études scientifiques en 2025

INFORMATION SUR LE LIVRE NUMÉRIQUE

Livre actuellement en PROMOTION et disponible DIRECTEMENT APRÈS ACHAT !

Sources de l’article

Yu C, Wang T, Gao Y, et al. Association between physical activity and risk of gastroesophageal reflux disease: a systematic review and meta-analysis. J Sport Health Sci 2024; 13: 687-698.
Sadafi S, et al. Risk factors for gastroesophageal reflux disease: a population-based cross-sectional study. BMC Gastroenterol 2024; 24: 43-.
Ahmed HAA, et al. Psychological factors, lifestyle habits, and their association with gastroesophageal reflux disease among university students . Medicine (Baltimore) 2024; 103: e4321.
Silva MTB, et al. Editorial: Exercise physiology and gastrointestinal disorders . Front Sports Active Living 2024; 6: 1404388.
Gaskell SK, et al. Impact of exercise duration on gastrointestinal function and gastric slow-wave activity . J Appl Physiol 2023.
DA Carlson, I Hirano. Reflux While Running: Something to Belch About. Am J Gastroenterol 2016 Jul.
Herregods T, Van Hoeij F,Oors J, Bredenoord A, Smout A. Effect of Running on Gastroesophageal Reflux and Reflux Mechanisms. – The American Journal of Gastroenterology. 0.1038/ajg. 2016.122.
Festi D ,Scaioli E, Baldi F et al. Body weight, lifestyle, dietary habits and gastroesophageal reflux disease. World J Gastroenterol 2009; 15: 1690–701.
Jozkow P,Wasko-Czopnik D, Dunajska K et al. The relationship between gastroesophageal reflux disease and the level of physical activity. Swiss Med Wkly 2007; 137: 465–70.
Dent J, El-Serag HB, Wallander MA et al. Epidemiology of gastro-oesopha-geal reflux disease: a systematic review.Gut 2005; 54: 710–7.2.
Ravi N, Stuart RC, Byrne PJ et al. Effect of physical exercise on esophageal motility in patients with esophageal disease. Dis Esophagus 2005; 18 : 374–7.
Parmelee-Peters K, Moeller JL. Gastroesophageal reflux in athletes. Curr Sports Med Rep 2004; 3: 107–11.
Pan do li no JE, Bianchi LK,Lee TJ et al. Esophagogastric junction morpho-logy predicts susceptibility to exercise-induced reflux. Am J Gastroenterol 2004; 99:1430–6.
Collings KL, Pierce Pratt F,Rodriguez-Stanley S et al. Esophageal reflux in conditioned runners, cyclists, and weightlifters. Med Sci Sports Exerc 2003; 35: 730–5.

Avertissement en cas de sport et de reflux gastrique

Ce site et son contenu ne remplacent en aucune façon une consultation médicale ou les conseils de tout autre professionnel de santé. Seul votre médecin généraliste ou spécialiste est habilité à l’établissement d’un diagnostic médical et à l’établissement du traitement adapté qui en découlent.