Article mis à jour le14 juin 2025par l’équipe médicale et paramédicale du site
Entre 10 et 40 % de personnes souffrant de reflux gastro-oesophagien (RGO) ne répondent pas de manière adéquate aux traitements standards par inhibiteurs de la pompe à protons (IPP).
C’est ce qu’on appelle un RGO persistant ou RGO réfractaire.
Qu’est-ce que le RGO persistant ou RGO réfractaire? En quoi consiste-t-il? Quelles sont ses causes? Quelles solutions existent pour traiter ce type de reflux persistant ?
Le RGO persistant, plus communément appelé RGO réfractaire représente un problème de santé majeur, étant donné son impact sur la qualité de vie.
Le dernier document du consensus ESNM/ANMS publié en 2021 a défini le RGO réfractaire comme
la persistance de symptômes de RGO avec des preuves objectives de RGO (par des résultats endoscopiques et de pH-impédance) malgré un traitement optimisé par IPP pendant au moins 8 semaines.
Par ailleurs, les symptômes réfractaires au RGO sont définis comme la persistance des symptômes sous traitement, chez les personnes ayant déjà des preuves objectives de RGO comme l’œsophagite peptique, la sténose oesophagienne, l’œsophage de Barrett ou l’exposition anormale de l’œsophage aux acides.
Problématique du RGO persistant malgré un traitement IPP
Le reflux gastro-œsophagien est l’une des maladies gastro-intestinales les plus communes.
Cette pathologie se manifeste par la remontée du contenu acide de l’estomac vers l’œsophage, provoquant des symptômes digestifs et extra-digestifs parfois très invalidants.
symptômes atypiques : douleurs thoraciques non cardiaques, toux chronique, sensation de gorge irritée ou enrouée, globus (sensation de boule dans la gorge), ou encore brûlures laryngées.
Le traitement de première intention repose sur les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), qui visent à réduire la production d’acide gastrique. Dans certains cas, des alginates ou pansements gastriques sont prescrits en complément.
Les IPP permettent généralement de cicatriser les lésions œsophagiennes (en cas d’œsophagite) et de soulager les symptômes chez la majorité des patients.
Cependant, 10 à 40 % des personnes traitées ne répondent pas de façon satisfaisante à ce traitement. On parle alors de RGO persistant ou RGO réfractaire, une forme de reflux qui résiste aux IPP et nécessite une évaluation approfondie..
Causes du RGO persistant malgré traitement IPP
Lorsque le RGO persiste malgré la prise régulière d’IPP, plusieurs causes possibles doivent être envisagées. Ces échecs thérapeutiques ne signifient pas que les IPP sont inefficaces, mais qu’un ou plusieurs facteurs perturbent leur efficacité.
1. Sphincter œsophagien inférieur défaillant
Le sphincter œsophagien inférieur joue un rôle de “clapet de l’estomac” / barrière anti-reflux. Il forme la jonction entre l’œsophage et l’estomac et maintient une pression suffisante pour éviter les remontées acides.
Mais lorsque cette pression devient insuffisante, les sucs gastriques peuvent remonter vers l’œsophage. Cela arrive souvent en cas de béance cardiale ou de hernie hiatale.
Notons que certains aliments (chocolat, menthe, alcool) et médicaments (anticholinergiques, benzodiazépines…) peuvent aussi provoquer des relâchements transitoires du sphincter.
2. Mauvaise observance du traitement IPP
Les IPP doivent être pris à jeun, 30 à 60 minutes avant le repas, afin de bloquer efficacement la pompe à protons avant leur activation par les aliments.
Selon les études, plus d’un patient sur deux ne respecte pas correctement cette posologie :
prise trop proche des repas ou après le repas,
oubli régulier,
arrêt prématuré dès amélioration,
mauvais dosage,
mauvaise communication médecin-patient.
Changement d’IPP
Il existe plusieurs molécules d’IPP qui en théorie ont une efficacité équivalente.
Cependant, en pratique, on constate chez certaines personnes sous traitement IPP une variabilité importante dans la réponse clinique à ces différentes molécules. Il peut donc parfois être utile de passer à un autre type d’IPP pour obtenir un meilleur contrôle des symptômes.
Chez certains patients, un simple changement de molécule IPP permet d’améliorer significativement la réponse au traitement.
Reflux persistant faiblement acide ou non acide
Les IPP sont conçus pour réduire l’acidité gastrique. Cependant, tous les épisodes de reflux ne sont pas nécessairement acides. Chez certains patients, les symptômes de reflux persistent à cause de reflux faiblement acides ou non acides.
Des études ont montré que 30 à 40 % des patients souffrant de RGO réfractaire présentent des symptômes liés à des reflux faiblement acide ou non acide.
Chez les personnes suivant un traitement IPP, les épisodes de reflux sont plus fréquemment de nature faiblement acide et faiblement alcaline que de nature acide, conséquence directe de la suppression de l’acide.
Ainsi, la nature non acide des épisodes de reflux expliquerait la réponse réfractaire aux IPP chez certaines personnes.
En réduisant l’acidité, les IPP transforment les reflux acides en reflux peu acides ou non acides. Cela peut atténuer les brûlures mais ne pas empêcher l’irritation de l’œsophage ou du larynx.
Cela explique pourquoi certains patients continuent à ressentir des symptômes malgré un traitement conforme.
Problème de la pepsine en cas de RGO persistant sous IPP
Lors d’un reflux faiblement acide, la pepsine peut migrer dans l’œsophage et parfois même dans la gorge. La pepsine est une enzyme digestive normalement localisée dans l’estomac pour aider à décomposer les protéines contenues dans les aliments consommés.
Lorsque de la pepsine se retrouve dans l’oesophage ou la gorge, elle adhère aux cellules épithéliales de l’oesophage, du larynx et du pharynx créant ainsi des inflammations locales qui avec le temps peuvent devenir chroniques, très irritantes et parfois même dangereuses.
Au niveau laryngo-pharyngé, la pepsine peut provoquer des changements cellulaires qui conduisent à de nombreuses maladies laryngo-pharyngées, y compris le cancer.
Reflux duodéno-gastro-oesophagien ou biliaire
Les données sur le rôle du reflux biliaire dans le reflux réfractaire sont controversées.
De plus, de nombreux médecins confondent le reflux faiblement acide et le reflux biliaire. En cas de reflux biliaire, la bilirubine et les acides biliaires peuvent endommager la muqueuse œsophagienne, provoquant une apoptose, l’apparition d’espaces intercellulaires dilatés et une augmentation de la perméabilité de la muqueuse.
Le reflux biliaire est faiblement alcalin et se rencontre surtout chez les patients ayant subi une gastrectomie. En dehors de ce cas de figure, le reflux biliaire semble rarement mis en cause dans les symptômes RGO persistants aux IPP.
Traitement en cas de RGO persistant sous IPP
Traitement médical contre le RGO persistant
Lorsqu’un traitement par IPP (inhibiteurs de la pompe à protons) ne permet pas de soulager les symptômes du reflux après 6 à 8 semaines, une évaluation approfondie s’impose. Il est recommandé de réaliser une endoscopie oeso-gastro-duodénale. Suite aux résultats de cet examen, le médecin pourra prescrire un traitement adapté ou demander la réalisation d’examens complémentaires.
Comme expliqué précédemment, le traitement médical le plus prescrit en cas de reflux réfractaire reste les IPP. Ces médicaments sont efficaces et agissent avant tout sur les symptômes (conséquence du reflux) sans pour autant traiter la cause du problème.
Si le traitement IPP n’agit pas assez efficacement, le médecin peut essayer de l’optimiser de plusieurs manières:
Vérifier la bonne observance (prise 30 minutes avant les repas),
Fractionner la dose en deux prises quotidiennes,
Augmenter les doses selon la tolérance,
Changer d’IPP si la molécule actuelle n’est pas efficace.
En fonction de l’évolution du diagnostic établi par le médecin, des traitements médicaux alternatifs peuvent aussi être proposés:
IPP + prokinétique (en cas de ralentissement du transit gastrique),
IPP + inhibiteur des relaxations transitoires du sphincter inférieur,
Traitement topique pour protéger la muqueuse œsophagienne,
Prokinétique seul si troubles moteurs œsophagiens identifiés,
Traitement endoscopique du reflux (techniques non invasives),
Chirurgie antireflux (ex. fundoplicature de Nissen) en cas de RGO structurel sévère.
Un suivi médical individualisé est crucial pour adapter le traitement à la cause précise du reflux persistant.
Traitement naturel contre le RGO persistant aux IPP
Si le traitement médical agit efficacement sur les symptômes et les conséquences du reflux, il n’agit cependant aucunement sur les causes à l’origine des symptômes et du reflux gastrique.
C’est pourquoi en cas de reflux refractaire, le traitement de première intention est le traitement naturel.
Dans un premier temps, ce traitement naturel peut bien sûr être combiné avec un traitement médical si les symptômes RGO persistants sont fort présents. Une fois le traitement médical terminé, il convient d’autant plus de continuer à appliquer le traitement naturel durant plusieurs mois pour s’assurer d’une guérison à moyen/long terme.
Pour traiter les causes à l’origine du reflux, le traitement naturel est plus que recommandé. De plus, il diminue considérablement le risque de récidives des symptômes. Il permet aussi d’éviter une accentuation des symptômes et une accumulation de traitements médicaux plus importants et plus variés.
Soigner la cause du reflux et limiter les récidives passe donc par un traitement naturel de première intention.
Mettre en place le traitement naturel
Le traitement naturel nécessite la mise en place de mesures préventives et curatives efficaces. Ces mesures sont nombreuses et relativement simples à appliquer au quotidien.
Certaines mesures naturelles peuvent par exemple agir très efficacement pour supprimer la pepsine présente dans l’oesophage (parfois même dans la gorge), pour résorber une hernie hiatale, stopper le reflux nocturne, prévenir les relâchements du sphincter oesophagien inférieur, etc.
Les médecins eux-mêmes reconnaissent ces mesures comme prioritaires pour éviter toute forme de complication liée au reflux gastrique.
Cependant, en pratique, rares sont les médecins qui informent de manière claire et précise à ce sujet (Manque de temps? Perte de rentabilité?).
Pourtant, les résultats de centaines d’études sont catégoriques et prouvent qu’il existe bel et bien de nombreux moyens pour soigner naturellement le reflux gastrique.
Les principaux facteurs à l’origine du reflux gastro-oesophagien sont dus à de mauvaises habitudes présentes dans le quotidien.
D’où l’importance d’être informé par rapport à toutes ces causes et de proposer des solutions naturelles, durables et dont l’efficacité a pu être vérifiée par des études et des publications scientifiques sérieuses. Une fois détectées, il convient alors de les traiter NATURELLEMENT et EFFICACEMENT.
En finir naturellement avec le reflux gastro-oesophagien
C’est dans cette optique qu’un travail de recherche de plusieurs années a été réalisé, compilé, vulgarisé et publié dans le livre « En finir naturellement avec le reflux gastro-oesophagien ».
Grâce au succès que remporte ce livre numérique auprès des lecteurs, celui-ci continue d’évoluer et d’être mis à jour sans relâche depuis 8 ans. Son format numérique lui permet d’être mis à jour plusieurs fois par an, de manière à proposer un contenu particulièrement actualisé.
Basé sur une approche scientifique documentée, couplée avec l’expérience de l’auteur (coach nutritionnel et sportif) et de 2 autres experts (docteur en médecine et psychologue), ce livre donne toutes les clés pour en finir naturellement avec le reflux gastro-oesophagien.
Ce livre numérique propose un contenu unique en son genre! Vous serez enfin capable de comprendre et d’identifier les causes réelles de votre reflux, et ce, avec méthode. Vous saurez également comment mettre en place des solutions concrètes, naturelles et dont l’efficacité a été prouvée scientifiquement.
Vaezi MF, Fass R, Vakil N, Reasner DS, Mittleman RS, Hall M, et al.. IW-3718 reduces heartburn severity in patients with refractory gastroesophageal reflux disease in a trial. Gastroenterology. 2020.
Herszényi L, Bakucz T, Barabás L, Tulassay Z. Pharmacological approach to gastric acid suppression: past, present, and future. Dig Dis. 2020.
Ribolsi M, Savarino E, Rogers B, Rengarajan A, Coletta MD, Ghisa M, et al.. High-resolution manometry determinants of refractoriness of reflux symptoms to proton pump inhibitor therapy. J Neurogastroenterol Motil. 2020.
Yadlapati R, DeLay K. Proton pump inhibitor– refractory gastroesophageal reflux disease. Med Clin N Am. 2019.
Hungin APS, Molloy-Bland M, Scarpignato C. Revisiting montreal: new insights into symptoms and their causes, and implications for the future of GERD. Am J Gastroenterol. 2019.
Graham DY, Tansel A. Interchangeable use of proton pump inhibitors based on relative potency. Clin Gastroenterol Hepatol. 2018.
Yadlapati R, Vaezi MF, Vela MF, Spechler SJ, Shaheen NJ, Richter J, et al.. Management options for patients with GERD and persistent symptoms on proton pump inhibitors: recommendations from an expert panel. Am J Gastroenterol. 2018.
Savarino V, Dulbecco P, de Bortoli N, Ottonello A, Savarino E. The appropriate use of proton pump inhibitors (PPIs): need for a reappraisal. Eur J Intern Med. 2017.
Savarino E, Bredenoord AJ, Fox M, Pandolfino JE, Roman S, Gyawali CP. International Working Group for Disorders of Gastrointestinal Motility Function. Expert consensus document: advances in the physiological assessment diagnosis of GERD. Nat Rev Gastroenterol Hepatol. 2017.
Scarpellini E, Ang D, Pauwels A, De Santis A, Vanuytsel T, Tack J. Management of refractory typical GERD symptoms. Nat Rev Gastroenterol Hepatol. 2016.
El-Serag HB, Sweet S, Winchester CC, Dent J. Update on the epidemiology of gastro-oesophageal reflux disease: a systematic review. Gut. 2014.
Frazzoni M, Conigliaro R, Melotti G. Weakly acidic refluxes have a major role in the pathogenesis of proton pump inhibitor-resistant reflux oesophagitis. Aliment Pharmacol Ther. 2011.
Dellon ES, Shaheen NJ. Persistent reflux symptoms in the proton pump inhibitor era: the changing face of gastroesophageal reflux disease. Gastroenterology. 2010.
Boeckxstaens GE, Smout A. Systematic review: role of acid, weakly acidic and weakly alkaline reflux in gastro- oesphoageal reflux disease. Aliment Pharmacol Ther. 2010.
Avertissement en cas de reflux persistant au traitement IPP
Ce site et son contenu ne remplacent en aucune façon une consultation médicale ou les conseils de tout autre professionnel de santé. Seul votre médecin généraliste ou spécialiste est habilité à l’établissement d’un diagnostic médical et à l’établissement du traitement adapté qui en découlent.
Ce site web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela. AccepterLire plus
Privacy & Cookies Policy
Privacy Overview
This website uses cookies to improve your experience while you navigate through the website. Out of these, the cookies that are categorized as necessary are stored on your browser as they are essential for the working of basic functionalities of the website. We also use third-party cookies that help us analyze and understand how you use this website. These cookies will be stored in your browser only with your consent. You also have the option to opt-out of these cookies. But opting out of some of these cookies may affect your browsing experience.
Necessary cookies are absolutely essential for the website to function properly. This category only includes cookies that ensures basic functionalities and security features of the website. These cookies do not store any personal information.
Any cookies that may not be particularly necessary for the website to function and is used specifically to collect user personal data via analytics, ads, other embedded contents are termed as non-necessary cookies. It is mandatory to procure user consent prior to running these cookies on your website.