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Article mis à jour le19 juin 2025par l’équipe médicale et paramédicale du site
Reflux gastrique et miel
Le reflux gastrique est un trouble digestif courant qui touche des millions de personnes. Il se manifeste par une remontée acide de l’estomac vers l’oesophage, causant des brûlures, douleurs, et inconfort chronique.
Parmi les remèdes naturels explorés par les patients, le miel revient souvent.
Mais est-il vraiment efficace contre le reflux ? Et si oui, quel type de miel faut-il privilégier ?
Cet article fait le point sur les dernières données scientifiques disponibles (2025).
Reflux gastrique et miel : Comment choisir son miel ?
Quel type de miel privilégier pour le reflux gastrique ?
Contre le reflux gastrique, le miel à lui seul ne suffit pas
Quels sont les bienfaits du miel ?
Les bienfaits du miel sont bien documentés. Un peu plus de 4000 études scientifiques ont été réalisées sur le miel, et le moins qu’on puisse dire est que ses vertus thérapeutiques sont nombreuses.
Le miel démontre une capacité à combattre environ soixante germes impliqués dans les infections qui touchent différentes sphères de l’organisme, notamment les voies respiratoires, le système digestif et la peau. Il possède des propriétés antifongiques, antivirales et antibactériennes, et agit efficacement contre des agents pathogènes comme Escherichia coli, Staphylococcus aureus, Helicobacter pylori (bactérie souvent impliquée dans l’ulcère à l’estomac et la gastrite) ou encore Salmonella.
Grâce à sa concentration élevée en antioxydants naturels (flavonoïdes, composés phénoliques, enzymes), le miel aide également à neutraliser les radicaux libres, prévenant ainsi le vieillissement cellulaire prématuré et réduisant les risques de maladies chroniques.
En résumé, le miel est un véritable « alicament » vivant, hautement actif. À lui seul, il peut jouer un rôle thérapeutique précieux contre de nombreuses pathologies infectieuses dans les sphères ORL, gastro-intestinales et cutanées.
Reflux gastrique et miel : un remède naturel ?
Le miel offre diverses voies pour apaiser les symptômes de reflux gastrique et de brûlures d’estomac. Un article scientifique publié dans le Indian Journal of Medical Research a mis en avant les principaux bienfaits du miel.
D’abord, grâce à son pouvoir antioxydant et piégeur de radicaux libres, le miel participe à restaurer les niveaux de glutathion, un antioxydant intracellulaire essentiel. Or, le reflux gastrique est en partie provoqué par un stress oxydatif chronique, qui dégrade la muqueuse du tractus digestif.
Ensuite, le miel contribue à réduire l’inflammation au niveau de l’oesophage, et peut être utilisé en complément d’un traitement conventionnel dans les cas d’oesophagite par reflux. Sa texture naturellement visqueuse permet de créer un film protecteur temporaire sur les parois irritées, limitant ainsi les remontées acides et leurs effets nocifs.
Les propriétés du miel pertinentes pour le RGO
Le miel est un produit naturel complexe composé de sucres, enzymes, antioxydants, vitamines et composés antibactériens. Voici les propriétés les plus intéressantes dans le contexte du reflux gastrique :
Pouvoir cicatrisant : il favorise la régénération des muqueuses irritées.
Propriétés anti-inflammatoires : il peut apaiser l’œsophage endommagé par l’acide.
Texture visqueuse : elle permet de tapisser les parois de l’oesophage et de les protéger temporairement.
Une étude a démontré que le miel possède un effet protecteur sur l’épithélium oesophagien grâce à son pH modéré et ses enzymes naturelles.
Reflux gastrique et miel : comment choisir son miel ?
Tous les miels ne se valent pas, car leur composition dépend de l’origine florale et géographique. De manière générale, la qualité des miels en vente dans les commerces laisse grandement à désirer. À première vue, un miel d’un petit apiculteur local et un miel de grande surface se valent. En réalité, leurs différences sont énormes. Pire : l’un d’eux pourrait ne pas être du miel.
Une enquête de l’Union européenne menée en 2015 et confirmée par de nouvelles analyses en 2024 a révélé que près d’un tiers des miels vendus en Europe seraient frelatés, souvent en provenance de pays hors UE (notamment la Chine), où la traçabilité est limitée. Les mentions comme « mélange de miels UE et hors UE » ou les prix trop bas (moins de 10€/kg) sont particulièrement suspects.
Cependant, le prix n’est pas une garantie de qualité. Certains fraudeurs importent du faux miel à bas coût, puis le revendent à prix élevé sous une nouvelle étiquette.
Katia Stilmant, apicultrice belge, affirme : « Il n’y a pas le travail d’une abeille dans certains pots de soi-disant miels. » Elle insiste sur l’importance de consommer un miel brut, non chauffé, non mélangé, extrait directement des cadres.
Une analyse de cinq miels de supermarché réalisée en 2025 révèle que deux ne respectent pas les normes légales, et tous sont inférieurs en qualité aux miels locaux. Par ailleurs, jusqu’à 46% des miels importés vendus en supermarché seraient frauduleux.
Heureusement, certains miels de supermarché se démarquent positivement. Selon 60 Millions de consommateurs (février 2025), les trois meilleures références sont :
Miel de fleurs de France – C’est qui le patron ? : origine française, qualité irréprochable, rémunération équitable des producteurs.
Miel de fleurs liquide – Paquito (Intermarché) : bon rapport qualité-prix, traçabilité correcte.
Miel de fleurs crémeux bio – U : option bio, bonne composition.
L’étude s’est basée sur l’origine, l’absence de sirop ajouté, la qualité des sucres naturels (glucose, fructose) et la présence de pesticides ou additifs.
La production française de miel est en crise : elle a chuté de 40 % en 2024 à cause des conditions climatiques, des pesticides et de la concurrence étrangère. Résultat : la majorité des pots vendus en supermarché sont importés.
Conseils pour bien choisir son miel :
Privilégier les miels français ou européens.
Éviter les mélanges de miels hors UE.
Vérifier la composition : un vrai miel = 100 % miel.
Regarder la DDM (date de durabilité minimale).
Favoriser les circuits courts et les apiculteurs locaux.
Et le miel bio ?
La présence de l’étiquette « bio » sur le miel vendu en grande surface n’est pas nécessairement un gage de parfaite qualité. Oui, le miel bio garantit une production sans traitement chimique et respectueuse de la faune et de la flore.
Mais cela ne signifie pas que le produit final conserve toutes ses propriétés naturelles.
Une fois récolté, le miel bio destiné à la grande distribution subit souvent plusieurs traitements : il est chauffé, parfois pasteurisé, défigé, mélangé, puis stocké pendant de longues périodes avant sa commercialisation.
Résultat ? Une perte significative de ses enzymes actives, de ses antioxydants et de ses bienfaits thérapeutiques.
La pasteurisation, en particulier, est un procédé courant. Le miel est chauffé à environ 71°C pendant quelques minutes, puis rapidement refroidi. Ce traitement facilite la mise en pot et prolonge la durée de conservation, tout en retardant la cristallisation, mais au prix d’une dégradation nutritionnelle non négligeable.
Important à savoir : la cristallisation est un phénomène naturel, et non un défaut. Elle dépend de la teneur en fructose et en glucose du miel. Un miel riche en glucose cristallisera plus rapidement, mais conservera toutes ses qualités nutritionnelles… s’il n’a pas été chauffé.
Quel type de miel privilégier pour le reflux gastrique ?
Pour soulager les symptômes du reflux gastrique ou des brûlures d’estomac, le miel cru, de préférence biologique, reste la meilleure option, car c’est sous cette forme qu’il conserve l’ensemble de ses propriétés thérapeutiques.
Qu’est-ce que le miel cru ?
Le miel cru est un miel non chauffé, non pasteurisé, non filtré. Il conserve ses enzymes naturelles, ses antioxydants, ses minéraux… et son pouvoir alcalinisant, bénéfique pour un système digestif irrité par l’acidité.
Il contient notamment de l’amylase, une enzyme issue du pollen floral, qui aide à pré-digérer les aliments riches en amidon (comme les céréales, les bananes ou les carottes), allégeant ainsi le travail de digestion.
Visuellement, le miel cru peut présenter une texture légèrement granuleuse, avec de fins cristaux ou parfois des particules naturelles comme de la propolis. Après quelques mois, il cristallise naturellement, sans perdre ni goût ni efficacité.
Comment conserver un miel cru ?
Plus fragile qu’un miel chauffé, le miel cru doit être conservé autour de 10°C, à l’abri de la lumière. Le réfrigérateur est souvent le meilleur endroit. Il est recommandé de le consommer dans les 15 mois suivant sa récolte pour bénéficier pleinement de ses vertus, car il peut fermenter avec le temps.
Ou trouver du miel non transformé ?
Le plus sûr est de l’acheter directement chez un apiculteur local, ou sur un marché de producteurs. Recherchez sur l’étiquette la mention : « Récolté et mis en pot par l’apiculteur ».
C’est le meilleur gage de pureté et de traçabilité.
Reflux gastrique et miel : Quels sont les miels les plus adaptés pour le reflux gastrique ?
Voici une liste des variétés de miel les plus recommandées pour soulager les symptômes du reflux gastrique. Cette liste a été élaborée sur base d’informations fournies par des professionnels de la santé et des apiculteurs. Comme le reflux gastrique peut être impliqué dans diverses sphères (stomacale, intestinale et ORL), celles-ci sont donc reprises ci-dessous :
Affections de la sphère stomacale (troubles gastriques) : miel de pissenlit, miel d’acacia, miel de mélisse et miel de Manuka
Troubles de la sphère intestinale (troubles intestinaux) : miel d’acacia
Dose : 1 cuillère à café de miel cru par jour, à jeun de préférence.
Méthode : Laissez le miel fondre lentement dans la bouche, puis l’avaler doucement. L’idée est de tapisser l’œsophage jusqu’à l’estomac.
Évitez de boire ou manger juste après, pour laisser agir le miel seul sur les muqueuses.
Miel, citron et reflux gastrique
L’association de citron ou de jus de citron avec du miel n’est pas recommandée pour les personnes souffrant de reflux gastrique.
Pourquoi ? Parce que l’œsophage inférieur est déjà fragilisé par l’acidité gastrique. Y ajouter un aliment acide comme le citron risque d’aggraver les brûlures d’estomac, voire d’intensifier l’irritation.
Attention : même un citron dilué peut être mal toléré chez les personnes hypersensibles.
Cependant, quelques exceptions existent. Si le jus de citron est très faiblement dosé et incorporé dans une préparation adoucissante (comme une infusion à base de camomille ou de réglisse avec un peu de miel), il peut être mieux toléré dans certains cas.
Conseil pratique : Testez toujours de petites quantités, et observez la réaction de votre corps. En cas de doute, mieux vaut s’en passer.
Le cas particulier du miel de Manuka
Le miel de Manuka est un miel monofloral, issu des fleurs d’un arbuste de la famille du tea tree (Leptospermum scoparium) que l’on trouve presque exclusivement en Nouvelle-Zélande et en Australie. Sa particularité ? Il contient des concentrations exceptionnellement élevées de méthylglyoxal (MGO), un composé antibactérien naturel. À dosage équivalent, le miel de Manuka peut contenir jusqu’à 1000 fois plus de MGO que d’autres miels classiques.
Un allié contre Helicobacter pylori et les ulcères
Son action a été largement étudiée.
De nombreuses recherches, y compris des essais cliniques, ont montré son efficacité :
contre H. pylori, bactérie souvent impliquée dans les gastrites et ulcères ;
pour accélérer la cicatrisation des muqueuses digestives ;
pour réduire le risque de récidive des troubles liés à l’acidité.
Un succès scientifique… et marketing
Grâce à ces études (souvent financées par l’État néo-zélandais), le miel de Manuka s’est imposé comme un superaliment mondialement reconnu, ce qui fait exploser la demande. Résultat : il est vendu 2 à 4 fois plus cher qu’un miel local de qualité.
Est-ce vraiment justifié ?
Les apiculteurs européens ne remettent pas en cause l’efficacité du miel de Manuka. En revanche, ils soulignent que peu d’études comparables ont été menées sur les miels européens, comme ceux de thym, de lavande ou d’acacia. Il est donc probable que certains miels locaux offriraient des effets similaires… s’ils faisaient l’objet des mêmes investissements en recherche.
À retenir : Le miel de Manuka est un excellent choix… mais pas le seul. Un miel local cru, bien sélectionné, peut aussi être très bénéfique contre les troubles digestifs.
Contre le reflux gastrique, le miel à lui seul ne suffit pas
S’il est indéniable que le miel peut apaiser certains symptômes du reflux gastrique, il ne constitue pas à lui seul une solution suffisante. Il serait illusoire de penser qu’une ou plusieurs cuillères de miel par jour pourraient éradiquer durablement le problème.
Une approche globale est essentielle
Le reflux gastro-œsophagien (RGO) est un trouble multifactoriel. Pour en venir à bout, il faut adopter une vision globale de l’alimentation et du mode de vie. Une alimentation ciblée, adaptée à votre type de reflux, peut faire toute la différence.
Certains aliments sont hautement recommandés pour soulager les remontées acides.
D’autres, au contraire, aggravent considérablement les symptômes.
Mais encore faut-il :
savoir les identifier,
les adapter à son type de reflux (gastrique ou laryngo-pharyngé),
et comprendre comment les consommer correctement.
Une personne souffrant de reflux laryngo-pharyngé (reflux qui remonte jusqu’à la gorge) n’aura pas les mêmes besoins alimentaires qu’un patient atteint de reflux gastrique “classique”.
Comprendre les causes pour mieux agir
De nombreuses études scientifiques ont permis d’identifier les facteurs à l’origine du reflux gastrique. L’alimentation en fait partie, tout comme le fait de ne pas respecter certaines recommandations de base, adopter de mauvaises postures, être en surpoids, être stressé, etc. Le reflux n’apparaît pas par hasard. Il s’installe progressivement pour différentes raisons propres à chacun. Il est donc important de savoir identifier les causes de l’apparition du reflux pour ensuite les TRAITER NATURELLEMENT.
Pour en finir naturellement avec le reflux gastrique
C’est dans cette optique qu’un travail de recherche de plusieurs années a été réalisé, compilé, vulgarisé et publié dans le livre « En finir naturellement avec le reflux gastro-oesophagien ».
Mis à jour chaque trimestre depuis 8 ans, ce livre numérique au contenu particulièrement actualisé remporte un franc succès auprès des lecteurs. Depuis 2021, un chapitre du livre et un complément sont d’ailleurs consacrés aux témoignages des lecteurs et aux solutions naturelles qui pour eux ont fait la différence.
Basé sur une approche scientifique documentée, couplée avec l’expérience de l’auteur (coach nutritionnel et sportif) et de 2 autres experts (docteur en médecine et psychologue), ce livre donne toutes les clés pour en finir naturellement avec le reflux gastro-oesophagien.
Ce livre numérique propose un contenu unique en son genre! Vous serez enfin capable de comprendre et d’identifier les causes réelles de votre reflux, et ce, avec méthode. Vous saurez également comment mettre en place des solutions concrètes, naturelles et dont l’efficacité a été prouvée scientifiquement.
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Avertissement concernant le miel
Le miel est composé à 80% de glucides, fructose et glucose, qui sont directement assimilés par le corps. Cette source importante de sucres peut donc affecter les niveaux de sucre dans le sang et doit idéalement être consommée en quantité raisonnable. En moyenne, une cuillère à café de miel (8g de sucre) équivaut à 2 morceaux de sucre et représente 30% de la consommation journalière maximale recommandée par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). En outre, si vous êtes diabétique, si vous avez un faible taux de sucre dans le sang ou prenez des médicaments qui ont un effet sur le sucre dans le sang, consultez votre médecin avant d’essayer ce remède à la maison. Rappelons également que la consommation de miel est fortement déconseillée chez les nourrissons de moins de 1 an car le miel pourrait générer le botulisme infantile.
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