Article mis à jour le18 mars 2024
Entre 10 et 40 % de personnes souffrant de reflux gastro-oesophagien (RGO) ne répondent pas de manière adéquate au traitement par inhibiteurs de la pompe à protons (IPP).
Qu’est-ce que le RGO persistant ou RGO réfractaire? En quoi consiste-t-il? Quelles sont ses causes? Quelles solutions existent pour traiter ce type de reflux persistant ?
Problématique du RGO persistant malgré un traitement IPP
Le reflux gastro-œsophagien est l’une des maladies gastro-intestinales les plus communes.
Cette pathologie se caractérise par des symptômes œsophagiens et extra-œsophagiens et/ou des lésions résultant du reflux du contenu gastrique dans l’œsophage.
Les symptômes du RGO peuvent être typiques, comme les brûlures d’estomac et les régurgitations, et atypiques, comme les douleurs thoraciques, la toux chronique, les brûlures laryngées, le globus ou encore l’enrouement.
Le traitement médical le plus prescrit en cas de RGO persistant repose principalement sur les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) et accessoirement sur les alginates /pansements gastriques.
Les IPP sont efficaces pour guérir les lésions et améliorer les symptômes dans la plupart des cas.
Cependant, une proportion significative de patients (10 à 40 %) ne répondent pas de manière adéquate au traitement par IPP.
Définition du RGO persistant dit RGO réfractaire
Le RGO persistant, plus communément appelé RGO réfractaire représente un problème de santé majeur, étant donné son impact sur la qualité de vie.
Le dernier document du consensus ESNM/ANMS publié en 2021 a défini le RGO réfractaire comme « la persistance de symptômes de RGO avec des preuves objectives de RGO (par des résultats endoscopiques et de pH-impédance) malgré un traitement optimisé par IPP pendant au moins 8 semaines« .
Par ailleurs, les symptômes réfractaires au RGO sont définis comme la persistance des symptômes sous traitement, chez les personnes ayant déjà des preuves objectives de RGO comme l’œsophagite peptique, la sténose oesophagienne, l’œsophage de Barrett ou l’exposition anormale de l’œsophage aux acides.
Causes du RGO persistant malgré traitement IPP
Plusieurs facteurs peuvent expliquer la persistance du RGO malgré un traitement IPP:
Sphincter oesphagien inférieur défaillant
Le sphincter oesphagien inférieur fait la jonction entre l’oesophage et l’estomac.
Souvent considéré comme le “clapet de l’estomac”, ce sphincter maintient une pression suffisante pour empêcher le contenu gastrique de remonter dans l’oesophage.
Dans certains cas, la pression exercée par ce sphincter n’est plus assez suffisante pour maintenir le contenu gastrique dans l’estomac et l’empêcher de remonter.
Ce phénomène survient souvent chez les personnes souffrant de béance cardiale ou de hernie hiatale.
Notons que certains aliments et médicaments peuvent aussi favoriser des relâchements ponctuels de ce sphincter.
Mauvaise observance du traitement IPP
En cas de traitement IPP, la dose et le moment de la prise des médicaments sont des facteurs clés pour obtenir une réponse adéquate.
Les IPP doivent être pris à jeun, au moins 30 minutes avant un repas, de préférence le matin avant le petit-déjeuner ou, dans le cas d’une deuxième dose, le soir avant le dîner. Ceci afin d’obtenir une suppression maximale de l’acide gastrique, en bloquant la pompe à protons avant que les aliments ne les activent.
Selon de récentes études, plus d’une personne sur deux sous traitement IPP ne prendrait pas son traitement correctement. Cela peut se manifester par des prises de médicaments inadaptées (trop proches des repas, oublis, mauvais dosage, etc.) ou l’arrêt prématuré du traitement dès amélioration des symptômes.
Les facteurs liés à une mauvaise observance du traitement sont principalement la présence de symptômes légers, l’apparition d’effets secondaires, une mauvaise information et une mauvaise connaissance de la part du médecin des caractéristiques pharmacologiques plus détaillées des IPP.
Changement d’IPP
Il existe plusieurs molécules d’IPP qui en théorie ont une efficacité équivalente.
Cependant, en pratique, on constate chez certaines personnes sous traitement IPP une variabilité importante dans la réponse clinique à ces différentes molécules. Il peut donc parfois être utile de passer à un autre type d’IPP pour obtenir un meilleur contrôle des symptômes.
Reflux persistant faiblement acide ou non acide
Des stimuli autres qu’une forte acidité gastrique peuvent également être responsables des symptômes de reflux, à savoir le reflux faiblement acide ou le reflux faiblement alcalin.
Il a été observé que 30 à 40 % des personnes souffrant de reflux réfractaire ont des symptômes liés à des reflux faiblement acide ou non acide.
Chez les personnes suivant un traitement IPP, les épisodes de reflux sont plus fréquemment de nature faiblement acide et faiblement alcaline que de nature acide, conséquence directe de la suppression de l’acide.
Ainsi, la nature non acide des épisodes de reflux expliquerait la réponse réfractaire aux IPP chez certaines personnes.
Problème de la pepsine en cas de RGO persistant sous IPP
Lors d’un reflux faiblement acide, la pepsine peut migrer dans l’œsophage et parfois même dans la gorge. La pepsine est une enzyme digestive normalement localisée dans l’estomac pour aider à décomposer les protéines contenues dans les aliments consommés.
Lorsque de la pepsine se retrouve dans l’oesophage ou la gorge, elle adhère aux cellules épithéliales de l’oesophage, du larynx et du pharynx créant ainsi des inflammations locales qui avec le temps peuvent devenir chroniques, très irritantes et parfois même dangereuses.
Au niveau laryngo-pharyngé, la pepsine peut provoquer des changements cellulaires qui conduisent à de nombreuses maladies laryngo-pharyngées, y compris le cancer.
Reflux duodéno-gastro-oesophagien ou biliaire
Les données sur le rôle du reflux biliaire dans le reflux réfractaire sont controversées.
De plus, de nombreux médecins confondent le reflux faiblement acide et le reflux biliaire. En cas de reflux biliaire, la bilirubine et les acides biliaires peuvent endommager la muqueuse œsophagienne, provoquant une apoptose, l’apparition d’espaces intercellulaires dilatés et une augmentation de la perméabilité de la muqueuse.
Le reflux biliaire est faiblement alcalin et se rencontre surtout chez les patients ayant subi une gastrectomie. En dehors de ce cas de figure, le reflux biliaire semble rarement mis en cause dans les symptômes RGO persistants aux IPP.
Traitement en cas de RGO persistant sous IPP
Traitement médical contre le RGO persistant
Si des symptômes RGO persistent malgré un traitement IPP de 6 à 8 semaines, il est alors indispensable, si cela n’a pas encore été fait, de réaliser un examen endoscopique oeso-gastro-duodénal. Suite aux résultats de cet examen, le médecin pourra prescrire un traitement adapté ou demander la réalisation d’examens complémentaires.
Comme expliqué précédemment, le traitement médical le plus prescrit en cas de reflux réfractaire reste les IPP. Ces médicaments sont efficaces et agissent avant tout sur les symptômes (conséquence du reflux) sans pour autant traiter la cause du problème.
Si le traitement IPP n’agit pas assez efficacement, le médecin peut essayer de l’optimiser de plusieurs manières:
- veiller à respecter l’observance du traitement
- fractionner la dose totale en 2 prises (en cas de reflux nocturne par exemple)
- augmenter les doses
- changer d’IPP pour un IPP potentiellement plus efficace
En fonction de l’évolution du diagnostic établi par le médecin, des traitements médicaux alternatifs peuvent aussi être proposés:
- Combinaison incluant un IPP avec prokinétique ou inhibiteur des relaxations transitoires ou topique
- Prokinétique seul
- Topique seul
- Traitement endoscopique du RGO
- Chirurgie antireflux
Traitement naturel contre le RGO persistant aux IPP
Si le traitement médical agit efficacement sur les symptômes et les conséquences du reflux, il n’agit cependant aucunement sur les causes à l’origine des symptômes et du reflux gastrique.
C’est pourquoi en cas de reflux refractaire, le traitement de première intention est le traitement naturel.
Dans un premier temps, ce traitement naturel peut bien sûr être combiné avec un traitement médical si les symptômes RGO persistants sont fort présents. Une fois le traitement médical terminé, il convient d’autant plus de continuer à appliquer le traitement naturel durant plusieurs mois pour s’assurer d’une guérison à moyen/long terme.
Pour traiter les causes à l’origine du reflux, le traitement naturel est plus que recommandé. De plus, il diminue considérablement le risque de récidives des symptômes. Il permet aussi d’éviter une accentuation des symptômes et une accumulation de traitements médicaux plus importants et plus variés.
Soigner la cause du reflux et limiter les récidives passe donc par un traitement naturel de première intention.
Mettre en place le traitement naturel
Le traitement naturel nécessite la mise en place de mesures préventives et curatives efficaces. Ces mesures sont nombreuses et relativement simples à appliquer au quotidien.
Certaines mesures naturelles peuvent par exemple agir très efficacement pour supprimer la pepsine présente dans l’oesophage (parfois même dans la gorge), pour résorber une hernie hiatale, stopper le reflux nocturne, prévenir les relâchements du sphincter oesophagien inférieur, etc.
Les médecins eux-mêmes reconnaissent ces mesures comme prioritaires pour éviter toute forme de complication liée au reflux gastrique.
Cependant, en pratique, rares sont les médecins qui informent de manière claire et précise à ce sujet (Manque de temps? Perte de rentabilité?).
Pourtant, les résultats de centaines d’études sont catégoriques et prouvent qu’il existe bel et bien de nombreux moyens pour soigner naturellement le reflux gastrique.
Les principaux facteurs à l’origine du reflux gastro-oesophagien sont dus à de mauvaises habitudes présentes dans le quotidien.
D’où l’importance d’être informé par rapport à toutes ces causes et de proposer des solutions naturelles, durables et dont l’efficacité a pu être vérifiée par des études et des publications scientifiques sérieuses. Une fois détectées, il convient alors de les traiter NATURELLEMENT et EFFICACEMENT.
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Sources de l’article
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Avertissement en cas de reflux persistant au traitement IPP
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